Si une grande partie des gens de ma generation peuvent facilement evoquer "le smurf", "sidney les freres et soeurs" ou "h.i.p.h.o.p", peu sont encore aujourd'hui amateurs de rap, et surtout peu sont conscients de la valeur de la culture hip-hop.
Au debut des 80s, avec l'explosion causee par le "Rappers delight" de Sugarhill gang, toute la planete se met a danser le smurf. En France cette mode avec une drole de danse est alors consideree, a l'instar du rock'n roll , comme une tendance qui ne durera qu'un ete. Et ce fut le cas. Quand le rap reapparait au debut des 90s, plus violent, oubliee la sympathie pour ces jeunes en survetement qui dansent en tournant sur le dos. Le rap parle de ce que l'on ne veut pas voir: la banlieue. Le rap c'est les tags, c'est les voyous (souvent d'ailleurs pas les plus blancs...hein m'dame Chaumard !), le rap c'est mal, pouah ! Malgre les reticences du public francais la culture hip-hop a survecu. Par chance certains ont su envers et contre tous faire vivre cette culture en France.
Parmis les pionniers qui frequentaient "le terrain vague de porte de la Chapelle", il est un DJ qui a largement contribué au developpement du hip-hop, en france, mais qui a aussi apporte sa pierre a l'edifice d'une des disciplines du hip-hop, le DJing. Dee-Nasty, est le premier DJ hip-hop francais. Ses cuts et ses scratchs sont les racines de tous les B-Boys de France. Autant le dire comme je le pense, pour moi, Dee-Nasty est un DJ, David Guetta est un disquaire de boite de nuit.
Ce soir Dee-Nasty mixait dans un petit bar-club mal decore de la capitale. Nous etions 10, le personnel inclus, a ecouter les raretes electro-funk et hip-hop du legendaire DJ. Et ca m'a vraiment mis les boules. Lui, sourire aux levres, avait plaisir a nous les distribuer en meme temps que ses breaks, en nous voyant nous dehancher. La vibe etait fine, certes, mais tres bonne. En partant j'ai ete lui taper dans la main chaleureusement, et je lui ai promis de revenir pour son prochain set dans deux semaines. Avec plein de potes.
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