mercredi, juillet 30, 2008

Skateboarder's life

"Il en faut peu pour etre heureux" chantait Baloo.
Baloo devait etre un skater.

Je suis content d'avoir achete une planche neuve, complete, et d'avoir garde l'ancienne pour les copains de passage. Lundi c'est Karl Van Needle qui debarquait a la maison par une belle apres-midi et sans planche sous le bras. Du soleil, des skateboards, un skatepark a 5mn, il devint vite evident que nous n'allions pas rester enferme bien longtemps. Quoique.
Skater d'accord mais pas tout de suite. Il est 14h et le thermometre indique clairement qu'il faut rester au frais et a l'ombre.
Vers 17h30 la chaleur est encore étouffante, mais l'envie de rouler plus forte. Et c'est sous une chaleur de plomb que nous partons nous attaquer aux modules d'Asnieres.
Un petite session tranquille se met en place. Heureusement quelques fins nuages viennent voiler le soleil, il fait "pas trop chaud", et Charly (Karl) en profite pour se faire plaisir sur le spine avec un nosetap qui bascule en noseblunt et apres quelques cascades, rentre son trick.
C'est toujours etrange de skater avec un ami. On ne se parle pas, on est meme pas toujours sur le meme spot, mais on est ensemble. On s'observe, se felicite, s'encourage.
C'est en fin de session que mon moment de plaisir arrive. J'y viens.
Apres un moment passe sur le spine, et d'autres sur la petite table je sens dans mes jambes l'envie de rider le plan incline, histoire de faire quelques nollie back, pop shove it, et flip fakie qui sont en general les 3 tricks que je rentre sur ce type de module.
Et comme souvent j'essaie, on sait jamais, un flip 180front, figure qui consiste en un demi tour(180) buste en haut (front) en imprimant dans le meme temps une rotation a la planche sur elle-meme dans le sens de sa longueur (flip). Je n'ai jamais rentre cette figure...
Mais a chaque fois je suis a 2 doigts...Et la Arno me lance "ca serait bien que tu le rentres ca"... Un encouragement venu d'un des deux meilleurs skaters du park, 15ans de moins que moi, qui me va droit au coeur. Ok, je vais te le faire.
Il m'a fallu environ une dizaine d'essais, j'ai pas compte. Et juste avant que mes jambes ne me lache...Elan....Montee...Clack ollie, le pied avant fait flipper la board, le corps monte, tourne, les jambes se replient, les yeux regardent la planche tourner, pop elle se recolle sous les pieds, Clack je plaque, je suis en equilibre, je roule...J'ai reussi!
Et les cris des autres me le confirme... YEAH !!!
Je me laisse rouler quelques metres apres le plan incline, je descend de ma planche, je leve les bras au ciel. A 38ans, je rentre mon premier flip180front.
Croyez moi, des la prochaine session, je vais en refaire, et en refaire, maintenant que je sais que je peux ! Parce qu'en plus le flip front...C'est beau !

Une fois de plus, il est impossible de decrire la sensation, le bonheur.
Mais une fois de plus, tout le reste parait bien inutile.

dimanche, juillet 27, 2008

Aparté animalière

Les documentaires animaliers sont aussi beaux que frustrants. Je m'en vais vous le demontrer ceant.

Rien de tel que des antilopes qui gambadent, ou des fourmis qui bossent pour se detendre et sombrer peu a peu dans le sommeil.
Je me suis donc laisse tenter ce soir par ces images et cette voix qui me racontait comment certaines especes survivaient dans des climats extremes. Tres intéressant.

Puis vint le tour de ce phoque. Une espece qui vit a Yellow Stone, ou se melange neige et sources chaudes. Et qu'apprend-je ? Ce phoque dispose d'une couche de poils, d'une de graisse et sous la graisse, avant la "derniere couche de peau", une "couche" d'air qui assure l'isolation. Sorte de chambre a air.

Et c'est a ce moment que le documentaire me laisse sur ma faim, avec une question sans reponse...Peut-on degonfler un phoque ?

lundi, juillet 21, 2008

Ze teuf of ze year

Bon d'accord, y'a du mou dans l'blog...

Il faut dire que ces dernieres semaines ont ete un combat psychologique permanent, par consequent il etait difficile de trouver l'energie pour ecrire. A moins que vous n'ayez gout aux lamentations et autres pleurnicheries egocentriques. Depuis mon depart d'RTL2 j'ai donc oscillé entre la peur du futur, la culpabilite du present, les recherches d'emploi, les doutes sentimentaux, et quelques autres sensations peu agreables. Jusqu'a finalement etre écartelé la tete vers le haut et le coeur vers le bas. Une extreme douleur, puis une grande satisfaction personnelle m'ont tour a tour frappes en 36h. Putain...Jolie paire de baffes. Souhaitons que les decisions qui ont suivis, orientent mon chemin un peu plus vers le bonheur.
Et heureusement, il y a toujours des petites fenetres de sourires qui s'ouvrent au milieu des tourments. Le Yin, le Yang. C'est pour ca qu'il faut penser positif. Pas parce que ca arrange les choses, mais plutot pour mieux apprecier les bons moments.


Il n'y a pas dans mon metier que des gens suffisants, des flambeurs, des tocards, des trompettes, des mechants. Non, il y a aussi des gens vrais. De ceux qui pensent ce qu'ils disent et disent ce qu'ils pensent. Des gens qui pourraient tres bien vous planter un couteau dans le ventre, mais qui seraient incapables vous le planter dans le dos.
J'etais donc invite hier soir a une petite teuf rassemblant le peux de gens en qui j'ai confiance, et d'autres de leurs connaissances. Meme si mon vocabulaire est serieux, ne nous y trompons pas il s'agissait bien la de boire des coups ensemble de fumer quelques petards et de dire des conneries et du mal de la profession. C'etait l'occasion de se retrouver pour arroser nos licenciements et nos nouvelles embauches. Aux alentours de 21h tout le monde (ou presque) etait la, et les discussions allaient bon train sur "la surprise"...
Le mail d'invitation de notre hote, Julien, annoncait en effet une "grosse surprise", et laissait entendre qu'il y avait du concert privé et de la celebrité dans l'air... Nous etions donc la dans cour d'immeuble, verre a la main et sourire aux levres, a imaginer tout et n'importe quoi. Jean-Louis Aubert ? ZZ Top? Christophe Dechavane? Une evadee de la Staranouvellepopstar ? A ce degré de debat et de reflexion, les bouteilles, le saucisson et les salades etaient en train de passer un sale quart d'heure, quand une voix s'eleva...Ca va commencer...
Tous, impatients, nous nous tournons. Le silence se fait. Une minute, puis 2, puis 3, puis...


REMY BRICKA !!!


Le seul, le vrai homme orchestre ! Avec ses colombes, son costume blanc, son meli-melo d'instruments sur le dos. Remy Bricka. Avec le feu d'artifice qui sort de son chapeau, les feux de bengal tournants sur le manche de la guitare. Ce fou de Julien nous offrait un mini concert de Remy Bricka. Enorme.Et encore plus enorme quand a l'avant dernier morceau il se fait porter un stand avec un tambourin, un mini xylophone, et deux trois autres trucs-a-taper-dessus, et invite qui veut a venir l'accompagner. J'ai pas reflechi longtemps. J'ai saute sur le tambourin !
Tout le monde etait ravi. Remy Bricka est revenu boire un verre apres son mini-show et a eu droit a une avalanche de sourires, de compliments, de photos-avec-machin et autres poignees de main chaleureuses.
L'originalite de l'idee etait a la mesure de la gentillesse de notre hote. Cette soiree etait reussie d'avance. Merci Julien et Fabrice pour cette teuf d'anthologie

jeudi, juillet 03, 2008

Une page se tourne...


Et voila je viens d'effectuer ma derniere nuit d'antenne sur RTL2.
Le dernier speak apres 12 annees d'antenne.Une page se tourne.

Malheureusement les conditions de mon depart ne me permettent pas de m'exprimer sur son cote negatif, mais rien ne m'empêche de me retourner et regarder par dessus mon epaule.

Si je roule aujourd'hui en Harley, c'est sur une Honda 650cx Silverwing que je suis arrive ce jour d'automne devant le fameux 22 rue Bayard.
Je vois au loin mon sourire en sortant dans l'avenue Montaigne, une promesse d'embauche en poche. L'aube de 4 annees d'acclimatation en milieu radiophonique de haut niveau.
Je me revois plus fort, exigeant a mon nouveau directeur d'antenne une tranche horaire en journee. Puis quelque mois plus tard ce meme Jean-Francois Latour qui m'appelle pour me proposer de partir a Los Angeles interviewer Bono. Une entrevue annulee, mais qui ouvrait la porte a tellement d'autres.
Macy Gray, New Order,(...) Supertramp(...) Toto(...) Jack Johnson, 20 petites minutes mais tellement emouvantes avec John Frusciante, puis ce fut Ben Harper en public a la FNAC des Champs-Elysees, et enfin 45mn en tete a tete avec Lenny Kravitz, en public dans le Grand Studio d'RTL.
J'entend encore mon superieur m'annoncer qu'a la rentree prochaine un "grand nom de la radio" fait son arrivee sur RTL2, et qu'il compte sur moi pour assurer l'interim lors de ses absences. C'est ainsi que j'ai eu l'honneur de remplacer Francis Zegut, et dans le cadre de son emission, etre Cyril Keller a 100%, sur une antenne nationale.
Je revois les coulisses de l'Olympia lors des Concerts Tres Tres Prives, l'interview de Robert Smith obtenue a la derniere seconde grace a mon seul enthousiasme, celle en direct avec Stan de Matmatah. Les yeux de Natalie Imbruglia.
Je revois les sourires des auditeurs rencontres, certains(es) sont aujourd'hui de vrais amis(ies).
Je revois mon interview, avec ma tronche a la une du "Mag Radio", fanzine destine aux professionnel de la profession et aux wanabes.
Je pense a ce jour, ou j'etais cloitré dans un bureau, pendant une mission d'interim quand le telephone a sonné. Mon pere m'annoncait qu'il avait trouve par hasard une ecole de radio et que j'avais un entretien le lendemain. J'avais 19 ans, et en sortant de l'entretien je me voyais deja sur une antenne nationale.

Aujourd'hui j'ai atteint mon but. J'ai ete animateur en "tete de reseau", j'ai pu discuter avec artistes de niveau international, j'ai gouté a un peu de ce que l'on appelle la celebrite, j'ai meme eu des cartes postales a mon effigie comme Jean-Pierre Foucault.
Peut-etre alors est-il temps de me trouver un autre but, une nouvelle montagne a gravir. Un autre Ymir Peak.

Une seule chose est sure, je continue d'avancer sans costume, sans cravate et avec un skateboard sous le bras.

mercredi, juillet 02, 2008

Passion Harley



Aaah l'amour ca rend idiot.
C'est valable avec les filles et avec les moto.La preuve.

C'est devenu une occupation quasi quotidienne, depuis que je roule en Harley-Davidson je scrute eBay a la recherche de "trucs harley" a acheter aux USA. Il faut dire que les prix des fringues et des accessoires est exorbitant en France, et qui plus est l'euro est plus fort que le dollar en ce moment, ce qui nous fait deux tres bonnes raisons de guetter le celebre site d'encheres. J'ajoute a tout cela que la nuit au boulot je suis dans le meme fuseau horaire que les Etats-Unis, parfait pour les ventes flash des eBay-Shops.
Bref ca faisait un moment que je voyais passer sous mes yeux "Race to the Rally", un jeu de course moto 100% Harley. Que des Harley a conduire, des pilotes lookés bikers, et les paysages americains comme toile de fond. Evidement mon premier reflexe quand j'ai decouvert ce jeu a ete de fouiller les sites specialises a la recherche d'un test avisé. Apres avoir lu 2 ou 3 tests differents j'avais reussi a me faire une idee assez precise de ce jeu, c'est une daube.

Des jours, des mois a le voir a un prix attractif.
Quand on travaille la nuit, on a des moments de fatigue, d'ennui, ou l'on cherche a faire quelque chose absolument, meme si on sait que c'est inutile, voire deraisonable. Moi je fais briller ma CB sur eBay.

Il y a 1 semaine j'ai craqué. Apres tout c'est Harley, c'est un jeu de moto comme un autre, et ces andouilles qui font les tests ne jurent que par les Doom, les Warcrafts et autres Gran Tourismo et n'ont pas l'esprit biker. J'achete en me persuadant quelque part entre 3h et 4h du matin que ce jeu est beaucoup mieux que l'idee que j'en ai et que ce qui en est dit.
Il est arrive hier. Et j'avais raison. C'est une daube.
Ca me fait penser a un "cadeau fournisseurs" que Harley aurait edite. Les graphismes sont nuls, les sensations de pilotage font penser a un jeu en 2D, et cerise sur le gateau le bruit du moteur est a chier !

Heureusement j'ai trouve une raison d'avoir depense de l'argent pour un jeu video de merde. Parmi les moto a "debloquer" figure le Street Bob 2007, ma moto.
Et heureusement j'ai trouve une autre facon d'oublier cet achat inutile.
Partir ce week end me taner le cul sur une vraie Harley Davidson pendant quelques 1000 kilometres.

Ride to Live, Live to Ride comme disent les americains, et que l'on peut traduire en francais par "Mutuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!".