mercredi, mai 14, 2008

Serial Killer


Oui. J'ai tué.
J'ai tué un nombre incalculable d'individus. Sans meme y penser, sans l'ombre d'un remord.
Combien sont morts pendant que je satisfaisais un plaisir egoiste, qu'il fut ce week end, solitaire ou partagé.
Neuf cent kilometres en quatre jours. Oui monsieur l'agent, pendant 900 bornes j'ai buté des moustiques, des mouches, des abeilles, des moucherons et toutes sortes d'insectes volants non-identifiés !
La moto c'est comme le skate. Au debut ca fatigue, puis une fois chaud on ne sent plus rien et on roule. Le bruit de la Harley dans les oreilles, l'horizon loin devant, petit a petit les mauvaises pensees disparaissent dans les gaz d'echappement jusqu'a ne plus penser a autre chose que moto, vibrations, paysages, plaisir.
Quel plaisir de retrouver mon frangin sachant que nous allons rouler ensemble, portant fierement nos couleurs dans le dos, Black Sheeps, le cul sur nos Harley, a la meme vitesse ma roue avant au niveau de sa roue arriere, lui a gauche moi a droite, toujours. Nous avons fait, plusieurs milliers de kilometres comme ca et le terme rouler ensemble n'est pas un vain mot.
Cette sensation est unique.
Une sensation decuplee quand nous retrouvons nos potes bikers le samedi pour une ballade a 6 motos. Six c'est peu. Il nous est deja arrive plusieurs fois d'etre une trentaine de motos, et la croyez moi ca en jette. Dans les yeux des badauds, et dans les cerveaux des pilotes.
La moto c'est comme le skate. Dans les annees 50 les surfeurs de grosses vagues du North Shore a Hawai et les gangs de bikers comme les Hells Angels furent les premieres "tribus" a redefinir leur pratiques comme mode de vie. Les surfeurs comme Greg Noll qui vivaient comme des clochards sur les plages de Waimea pour surfer chaque swell qui passait par la, etaient bien loin des surfeurs gominés qui s'aglutinaient le week end sur les vaguelettes des plages californiennes. De la meme facon la tres politiquement correcte American Motorcycle Association ne voyait pas d'un tres bon oeil ces motards roulant a tombeau ouvert sur des machines personalisées, sans casque et le joint au bec. Moi au moins je met un casque...
C'est un plaisir a vivre, car dur a decrire. Neanmoins, la Factory a sorti il y a quelque temps une video qui me fait frissoner a chaque fois et qui transpire cet etat d'esprit, cette forme de plaisir.
Pardon pour les non-anglophones, mais m'est avis qu'il n'est nul besoin de maitriser la langue de Shakespeare pour ressentir l'esprit de cette video.





jeudi, mai 08, 2008

Quel titre pour ca..?


Cela fait plusieurs semaines que j'ai cette réflexion en tête mais je ne savais pas comment l'exprimer. Et puis il y a eu ce reportage sur M6 qui a allumé la flamme. Flamme qui en chauffant a fait de la condensation. Condensation qui a fait une goutte. Goutte qui a fait déborder le vase...
Depuis un moment déjà quand je passe a la bonne heure, je vois ces gens qui fouillent les poubelles en quête d'aliments encore mangeables a récupérer gratuitement. C'est comme ca qu'en passant, en l'an de grace 2008, devant le Casino du boulevard Jean Jaures a Clichy, j'ai regulierement l'impression d'etre au Moyen-Age. En ces temps reculés ou les serfs qui n'avait pas de terre allouée, etaient autorisés par le seigneur a glaner les champs fraîchement moissonnés. C'est a dire recuperer les grains tombés au sol pour pouvoir se nourrir.
Le reportage confirmait alors mes pensees, ces gens sont de plus en plus nombreux a guetter la sortie des poubelles de la grande distribution. Mais il y a pire.
Si le reportage montrait ce jeune gerant de superette qui lui meme apportait les produits perimes en demandant poliment aux gens de ne pas rendre le travail des eboueurs plus penible, on y voyait aussi une autre facon de considerer ces nouveaux non-clients.
Dans certains supermarchés, les dirigeant demandent que soit rependus dans les poubelles, et sur les aliments jetés, de l'eau de Javel, afin de les rendre volontairement impropres a la consommation. La raison ? Elle est semble t-il juridique. Le magasin pretend ainsi se prémunir contre un eventuel proces si quelqu'un venait a tomber malade, voire a deceder, suite a l'ingestion d'un produit perimé. Officieusement c'est un moyen d'eloigner ces indesirables glaneurs et se faisant garder les alentours du magasin propres...Quel espece d'enculé faut-il etre pour appliquer une telle directive ? Sachant que les pauvres ont rarement les moyens d'intenter un proces deja, et qu'en plus la date limite de vente d'un produit se situe bien avant qu'il devienne reellement inconsommable.
Comme au Moyen-Age, il y a desormais une sous-classe populaire, qui doit glaner pour se nourrir (certains de ces nouveaux-pauvres ont des emplois stables). Et comme au Moyen-Age des petits seigneurs s'octroient le droit d'autoriser ou non la glanage. A cette difference pres. Aujourd'hui ce n'est plus Dieu qui donne (soit disant) leur pouvoir a ces petits seigneurs, c'est l'Argent.
Au commencement le premier soucis de l'Homme etait de pouvoir se nourrir. Au 21e siecle le premier soucis de l'Homme est de trouver de l'argent pour avoir le droit de se nourrir.